dimanche 8 novembre 2009

Où placer votre cash à 5% ?

Alors que la rémunération du Livret A est maintenue à 1,25% net, profitez des promotions pour placer vos liquidités jusqu'à 5%. Mais avant toute décision, lisez attentivement les conditions exactes.
Malgré le maintien du taux du livret A à 1,25%, en cette fin d'année, les établissements bancaires proposent des taux attractifs pour des périodes limitées à quelques semaines ou mois. Voici les meilleures offres.
Le Livret Epargne BforBank : 5% pendant 4 mois
Vous avez jusqu'au 15 décembre 2009 pour profiter d'un taux de 5% annuels bruts pendant 4 mois pour tout première ouverture d'un livret BforBank, dans la limite de 100.000 euros de dépôt.
Au delà de cette somme, et hors offre de lancement, les dépôts sont rémunérés à 2,50% bruts.
Barclays Premier Life : 5% pendant 3 mois
Ce livret vous offre 5% bruts pendant 3 mois, sans plafond de versement à condition d'ouvrir le livret avec un minimum de 15.000 euros et avant le 31 décembre 2009. Après 3 mois, la rémunération est ramenée à 2,30% bruts.
Fortunéo Livret Plus : 5% jusqu'au 15 décembre
Pour toute première ouverture du livret épargne Fortuneo, dans la limite de 20.000 euros, sa rémunération est de 5% bruts jusqu'au 15 décembre 2009 à condition d'ouvrir le livret au plus tard le 30 novembre 2009.
Petit avantage : l'ouverture cumulative d'un Livret Plus et d'un compte Bourse (plan d'épargne en actions ou compte-titres) permet de percevoir une prime de 20 euros.
Hors promotion, la rémunération passe à 2,50% bruts jusqu'à 10 millions d'euros.
BPE : 4% jusqu'au 31 décembre
A la BP,E le compte-chèques propose un taux annuel brut de 4% l'an, applicable jusqu'au 31 décembre 2009, calculé chaque jour sur la fraction du solde créditeur dépassant les 2.000 euros sans aucun plafond de dépôt. Cependant, cette sur-rémunération promotionnelle de 2% à 4% est limitée à la perception d'un maximum de 1.000 euros bruts d'intérêts.
Hors offre, le taux annuel brut est de 2% l'an calculé chaque jour sur la fraction dépassant 2.000 euros.
ING : 3,5% pendant 3 mois
Le Livret d'Epargne Orange garantit 3,5% pendant 3 mois pour toute ouverture avant le 31 décembre 2009 et jusqu'à 90.000 euros de dépôt. Si vous recommandez une personne et que celle-ci ouvre, dans les 45 jours qui suivent votre premier versement, à son tour un Livret vous recevrez 1% de plus.
Hors promotion, le taux de rémunération est de 2% bruts.
Regardez aussi du côté des assureurs
Plusieurs assureurs ont mis en place des offres garantissant un rendement net de 4% à 4,5% sur le fonds en euros. La plupart du temp,s des conditions d'investissement et de durées sont exigées. Par exemple, chez Aviva, pour pouvoir profiter d'un taux de 4,20% net garanti jusqu'au 3 septembre 2010, votre versement doit être d'au moins 12.000 euros et doit être réalisé avant le 22 décembre 2009.

dimanche 4 octobre 2009

Placements : les stratégies gagnantes pour 2010

A l'occasion du Salon Patrimonia, à Lyon, les conseils des professionnels à l'intention des particuliers.
Il va bien falloir repasser à l'action ! Un an après la faillite de Lehman Brothers, le paysage des placements ne présente plus l'aspect dévasté de septembre 2008. Dans un bel ensemble, les valeurs mobilières ont opéré un rattrapage massif. Le mouvement a profité aux actions, mais aussi aux obligations qu'elles soient d'Etat, privées ou convertibles. C'est comme si le sentiment de peur s'était éloigné des marchés.
Dans ce contexte, l'or justifie-t-il encore d'être sanctifié comme une valeur refuge ? Et l'immobilier, lui aussi habituellement crédité de cette qualité, quelle place lui accorder dans un patrimoine ? En tout cas, pour l'instant, force est de constater qu'il présente un visage contrasté. D'un côté, l'ancien semble en chute libre ; de l'autre, le neuf paraît plus soutenu, mais c'est surtout grâce à l'incitation fiscale Scellier. Enfin, il apparaît patent que les placements monétaires ne rapportent plus rien. Les particuliers doivent donc se remettre à investir dans des actifs qu'ils jugeaient trop risqués il y a encore quelques mois. Pour autant, quelles directions prendre ? C'est bien la question qui domine, alors que jusqu'à ce soir, à Lyon, se tient Patrimonia, la grande manifestation annuelle des professionnels de la gestion de patrimoine.
A cette occasion, et pour nous guider, nous avons réuni, fin août, en collaboration avec nos confrères d'" Investir Magazine ", cinq représentants de la profession. Il s'agissait de Meyer Azogui, président du directoire de Cyrus Conseil, à Paris ; Mme Edmée Chandon-Moët, présidente de Family Tax & Cash, à Paris ; Patrick Levard, de Raymond-James Patrimoine, à Nice ; André Manière, de la gestion Financière Saint Vincent à Dijon ; et Guy Roos, d'ICF, à Lyon. Pour les lecteurs des " Echos ", ils ont livré leurs convictions sur les placements à privilégier en 2010 mais aussi sur ceux qu'il conviendra d'éviter.
A privilégier
L'immobilier locatif : un succès qui va faire de l'ombre aux autres incitations fiscales
Il va bien falloir repasser à l'action ! Un an après la faillite de Lehman Brothers, le paysage des placements ne présente plus l'aspect dévasté de septembre 2008. Dans un bel ensemble, les valeurs mobilières ont opéré un rattrapage massif. Le mouvement a profité aux actions, mais aussi aux obligations qu'elles soient d'Etat, privées ou convertibles. C'est comme si le sentiment de peur s'était éloigné des marchés.
Dans ce contexte, l'or justifie-t-il encore d'être sanctifié comme une valeur refuge ? Et l'immobilier, lui aussi habituellement crédité de cette qualité, quelle place lui accorder dans un patrimoine ? En tout cas, pour l'instant, force est de constater qu'il présente un visage contrasté. D'un côté, l'ancien semble en chute libre ; de l'autre, le neuf paraît plus soutenu, mais c'est surtout grâce à l'incitation fiscale Scellier. Enfin, il apparaît patent que les placements monétaires ne rapportent plus rien. Les particuliers doivent donc se remettre à investir dans des actifs qu'ils jugeaient trop risqués il y a encore quelques mois. Pour autant, quelles directions prendre ? C'est bien la question qui domine, alors que jusqu'à ce soir, à Lyon, se tient Patrimonia, la grande manifestation annuelle des professionnels de la gestion de patrimoine.
A cette occasion, et pour nous guider, nous avons réuni, fin août, en collaboration avec nos confrères d'" Investir Magazine ", cinq représentants de la profession. Il s'agissait de Meyer Azogui, président du directoire de Cyrus Conseil, à Paris ; Mme Edmée Chandon-Moët, présidente de Family Tax & Cash, à Paris ; Patrick Levard, de Raymond-James Patrimoine, à Nice ; André Manière, de la gestion Financière Saint Vincent à Dijon ; et Guy Roos, d'ICF, à Lyon. Pour les lecteurs des " Echos ", ils ont livré leurs convictions sur les placements à privilégier en 2010 mais aussi sur ceux qu'il conviendra d'éviter.
L'année dernière fut difficile pour l'immobilier. Dans le prolongement, la relance de l'investissement locatif par le nouveau régime fiscal Scellier aura été pour les professionnels de la gestion de patrimoine - comme sans doute pour leurs clients - la première bonne nouvelle depuis longtemps. Les nuages avaient commencé à s'accumuler en 2007, lorsque s'amorçait la fin progressive d'un cycle haussier. Le mouvement se transforma au second semestre en véritable crise. Tout s'était ligué, en effet : effondrement des transactions dans le neuf, du fait du reflux des investisseurs, quasi-gel dans l'ancien, et pour l'ensemble, une baisse des prix bien plus importante que prévu, dépassant en moyenne 15 % dans l'ancien, et pouvant atteindre 10 % et parfois 20 % dans le neuf.
Pour couronner le tout, une série de mesures du projet de loi de Finances pour 2009 remettaient en cause, du Malraux au LMP, tous les dispositifs fiscaux destinés à favoriser l'investissement dans la pierre." Globalement, tout était bloqué, commente Guy Roos. Et tout s'est débloqué avec le Scellier. C'est un dispositif simple et efficace, avec une réduction d'impôt qui s'applique directement et peut atteindre jusqu'à 8.300 euros par an pendant neuf ans. " Le produit fait l'unanimité.
Mais l'avantage fiscal, aussi important soit-il, ne suffit pas à faire d'un placement un bon investissement. Il faut être très sélectif et très exigeant sur l'emplacement. Si l'on investit dans le coeur d'une grande agglomération et si l'on évite les programmes dédiés aux investisseurs où les biens sont surpayés, on a toutes les chances, selon nos interlocuteurs, d'éviter les dérives qu'ont connu les investisseurs en Robien, et de réaliser une bonne opération.
Rester prudent avec les SCPI de bureaux
En ce qui concerne les SCPI investies en bureaux, le contexte de crise économique incite à la prudence. Pour André Manière, il s'agit d'un produit intéressant, par exemple pour se constituer une source de revenus réguliers, mais à condition de bien choisir le moment d'investir. Or " il est encore trop tôt ", précise-t-il. " L'augmentation du taux de vacance, les renégociations de loyer par les locataires et les exigences de rendement des investisseurs vont nécessairement se traduire par des baisses de prix. Il faut attendre que les prix aient suffisamment décoté pour se positionner et profiter de la reprise des marchés quand elle se produira. "
Les SCPI qui investissent en commerce sont jugées moins risquées parce que le taux de vacance y est bien plus faible que dans les bureaux. " Il y a deux ou trois ans, nous avons beaucoup utilisé les SCPI comme outil de diversification des portefeuilles,témoigne Patrick Levard. Aujourd'hui, le parc des bureaux vides a commencé à augmenter et nous manquons de visibilité. " Autre problème soulevé, celui du risque de blocage des marchés secondaires. " Il peut y avoir un problème de liquidités,explique Guy Roos. Dans certaines SCPI, des demandes de retraits massifs ne peuvent pas être honorées. "
Les avantages fiscaux du Scellier sont aussi accessibles via des SCPI. " Ce peut être une solution, commente Meyer Azogui, mais seulement pour les personnes qui n'ont pas les moyens d'investir en direct et pour se constituer un capital à terme grâce au crédit. "
A éviter
Les liquidités : attention à ne pas faire de l'assurance-vie un superlivret !
Désormais, les placements monétaires ne rapportent presque plus rien. " Sur les sicav monétaires, si l'on tient compte de l'inflation, du prélèvement libératoire, de l'ISF et que l'on ajoute les frais de gestion des sicav, le résultat est négatif ", commente Edmée Chandon-Moët, Pourtant, précise-t-elle, beaucoup d'épargnants ne s'en sont pas encore aperçus.
Avant de s'interroger sur des placements plus rémunérateurs, encore faut-il, recommande Meyer Azogui, vérifier ce qui, dans les sommes placées à court terme, " correspond à de la vraie trésorerie, c'est-à-dire à de réels besoins de liquidités, et ce qui se révèle être la fausse trésorerie. En ce cas, les sommes sont laissées par facilité sur des comptes, alors qu'elles pourraient être réaffectées de façon optimale. A l'époque où le court terme rapportait 3 % ou 4 %, la distinction n'avait pas beaucoup d'importance. Ce n'est plus le cas désormais ".
La principale alternative, aux yeux de nos interlocuteurs, reste les fonds en euros des contrats d'assurance-vie, qui offrent encore facilement 4 %. Surtout si le contrat est ancien, puisque, après huit ans, les sorties sont sans impôt, si l'on ne dépasse pas le seuil de franchise. " Mais même si le contrat a moins de huit ans et qu'il faille payer le prélèvement libératoire, complète Guy Ross, la rémunération après l'impôt reste à plus de 2 %, soit presque le double du taux du livret A. "
De fait, les fonds en euros sont utilisés par beaucoup d'épargnants comme un support de trésorerie. " L'assurance-vie, support d'épargne à long terme par excellence, est complètement détournée de sa fonction originelle, remarque Meyer Azogui. Elle fait de plus en plus office de superlivret et elle est parfois utilisée sur des durées de placement très courtes. " Mais pour qu'un contrat puisse jouer le même rôle qu'un livret, encore faut-il que les compagnies d'assurances soient capables d'exécuter rapidement les ordres de retrait, ce qui, souligne Patrick Levard, n'est pas toujours le cas.
S'intéresser aux convertibles
" Dans le contexte actuel, les convertibles présentent de l'intérêt, parce qu'elles permettent de jouer sur les deux tableaux - obligations et actions - en profitant de la hausse des actions tout en bénéficiant du parachute obligataire, rappelle Edmée Chandon-Moët. Et c'est un choixqui a été plutôt payant. " C'est sans doute une des bonnes solutions pour les épargnants qui souhaitent commencer à réinvestir en Bourse avec prudence.
Les fonds garantis n'ont pas tenu leurs promesses
Au printemps 2008 - c'est-à-dire avant l'éclatement de la crise financière et l'effondrement des marchés financiers - les fonds structurés et les fonds de gestion alternative étaient proposés comme de bonnes solutions, voire comme les deux bonnes solutions du moment face à l'érosion des rendements des fonds en euros. Depuis, la plupart n'ont pas tenu leurs promesses. Certains ont même abouti à de vraies catastrophes pour leurs souscripteurs. " Le principal défaut de ces produits, c'est leur complexité et la façon dont ils ont été commercialisés, commente Guy Roos.En ce qui concerne les fonds structurés, le problème est né de la confusion entre les formules à capital garanti, sécurisées mais moins performantes, et les formules à capital protégé, plus prometteuses en termes de performances, mais qui ne protégeaient en rien contre les pertes en capital. Les épargnants qui en ont fait l'expérience se sont sentis piégés, trahis. "
Se limiter aux formules compréhensibles
" Une des leçons à tirer de la crise que nous traversons, c'est qu'il faut revenir à des produits simples, faciles à comprendre et à expliquer ", conseille Meyer Azogui.
L'or ne brille plus pour tout le monde
Dans les semaines qui ont suivi la faillite de Lehman Brothers, plus aucun établissement financier ne pouvait être considéré à l'abri d'une défaillance. L'or physique a paru alors retrouver son rôle de valeur refuge, et même connaître la fièvre. En France, le cours du napoléon a gagné 60 % en quatre jours. La prime, qui mesure la surcote de la pièce par rapport à sa valeur en poids d'or, a atteint 70 % à son plus haut. Mais la fièvre est vite passée. Dans un environnement économique en voie d'amélioration, le potentiel de hausse des lingots et du napoléon est très limité.
" Pendant la période de panique générale, témoigne Meyer Azogui, quelques très rares clients ont acheté des lingots pour retrouver le sommeil. D'une façon générale, nous investissons assez peu sur l'or, et plus de façon spéculative et temporaire que défensive. "
L'or, sous quelque forme que ce soit, n'a pas la faveur de nos interlocuteurs... à une exception près. " Dans nos portefeuilles, explique Edmée Chandon-Moët, nous sommes investis à hauteur d'environ 8 % à 10 % dans cette classe d'actifs, directement via un fonds or et indirectement via des fonds diversifiés qui intègrent l'or dans leur allocation. Les actions de mines d'or, qui avaient décroché par rapport à l'or physique, ont commencé à rattraper leur retard. Elles ont déjà connu une belle progression et ont encore à mon avis un potentiel de hausse depuis fin 2007(le différentiel est encore de 30 %). L'or peut jouer aussi un rôle de protection en cas de reprise de l'inflation dans les prochaines années.
PATRICK AUGIER ( " INVESTIR MAGAZINE ") ET FRANCOIS LE BRUN

vendredi 4 septembre 2009

Bercy veut surtaxer les revenus versés aux résidents de paradis fiscaux

Le gouvernement veut relever, de 35 % à 50 %, la taxation des dividendes, des intérêts et des redevances versés aux personnes et entreprises domiciliées dans des paradis fiscaux. Les régimes de faveur seront proscrits. Et la police fiscale souhaitée par Eric Woerth pourrait voir le jour.A trois semaines du G20 de Pittsburgh, Paris multiplie les angles d'attaque contre les paradis fiscaux. Après avoir dévoilé l'existence d'une liste de 3.000 évadés fiscaux, détenant des comptes en Suisse, Eric Woerth, ministre du Budget, s'apprête à annoncer une série de mesures pour accroître la taxation des revenus « passifs » (intérêts, dividendes, redevances, etc.) versés par des entreprises en France à des personnes, physiques ou morales, domiciliées dans des paradis fiscaux. Elles devraient constituer, avec la taxe carbone et la taxe professionnelle, l'un des principaux volets du projet de loi de Finances 2010. Il ne s'agit ni plus ni moins que de « mesures de rétorsion » à l'attention des pays non coopératifs. Celles-ci avaient d'ailleurs été réclamées début avril par les principaux chefs d'Etat, lors du G20 de Londres : il était notamment convenu de « prélever des taxes » et de « refuser toute déduction » sur les versements effectués « au profit des bénéficiaires dans une juridiction non coopérative ». C'est exactement l'esprit des mesures devant figurer en loi de Finances. Le gouvernement veut relever, à 50 %, les taux de retenue à la source des dividendes, intérêts et redevances, lorsque leurs bénéficiaires sont domiciliés dans un paradis fiscal. Aujourd'hui, ils s'élèvent entre 15 % et 35 %.
Pénalités accruesLes régimes fiscaux de faveur (abattement sur les revenus de capitaux mobiliers, fusion en régime de faveur, etc.), aujourd'hui largement étendus, seront également interdits dès lors qu'ils impliquent un pays non coopératif. Les versements faits à une personne ou à une entreprise domiciliées dans un paradis fiscal ne seront, ainsi, plus jamais déductibles d'impôt. Aujourd'hui, il suffit de prouver que le versement ne présente pas un caractère « anormal ou exagéré » pour qu'ils soient déductibles. Sont visées les entreprises percevant des dividendes, exonérés d'impôt, de la part de leurs filiales françaises, ou les personnes qui perçoivent des intérêts de la part de débiteurs français. Les banques implantées en France qui refusent d'identifier les transferts d'argent de plus de 10.000 euros vers ces pays non coopératifs feront l'objet de pénalités accrues : elles pourront atteindre jusqu'à 50 % des fonds transférés par leurs clients.Le ministre, qui défendra ses mesures au Parlement dans un mois, peut compter sur de nombreux députés, de gauche comme de droite, pour le soutenir et compléter ses propositions. Jeudi, la commission des Finances de l'Assemblée présentera ses propres initiatives. La mise en place d'une « police fiscale », placée sous l'autorité d'un juge, sera notamment remise sur la table par Didier Migaud, président PS de la commission (lire ci-dessous) et Gilles Carrez (UMP), le rapporteur. Cela avait déjà été le cas l'année dernière, mais le ministère de l'Intérieur n'y étant guère favorable, le projet avait été repoussé. Il a plus de chances d'aboutir, cette fois, car Bercy est prêt à accepter que les agents du fisc soit localisés place Beauvau et placés sous la tutelle de Brice Hortefeux.
Eric Woerth négocie, en parallèle, de nouvelles conventions fiscales avec Gibraltar, le Liechtenstein et Andorre, et poursuit ses discussions avec Singapour. La liste des pays « non coopératifs » a ainsi toutes les chances d'évoluer ces prochains mois.

lundi 20 avril 2009

Paradis fiscaux : un chantier s'ouvre pour les banques françaises

Paradis fiscaux : un chantier s'ouvre pour les banques françaises


Les banques françaises ont promis de prendre des initiatives en matière de paradis fiscaux, à la suite du G20. Les syndicats ont pris date en demandant des comptes détaillés aux directions bancaires. Certaines activités se trouvent déjà sous les feux des projecteurs.
Un nouveau chantier vient de s'ouvrir pour les banques françaises après les déclarations de Georges Pauget, président de la Fédération bancaire française (FBF). Ce dernier a en effet promis, vendredi, à sa sortie de l'Elysée où Nicolas Sarkozy leur avait demandé de se montrer " exemplaires " dans l'application des décisions du G20, que les banques prendraient " des initiatives pour ce qui relève des paradis fiscaux ". Hier les grandes banques ne donnaient pas beaucoup de détails sur leurs pistes concrètes. Pour leur part, les syndicats ont déjà réagi. L'Intersyndicale des banques a appelé " ses militants à demander des comptes aux directions bancaires " sur la liste exhaustive de leurs implantations dans les paradis fiscaux.


Les chiffres manquent il est vrai en la matière. Le groupe bancaire le plus international, BNP Paribas, a précisé ces dernières semaines que la part de son produit net bancaire réalisé dans les paradis fiscaux et centres off-shore était inférieure à 2 %, toutes activités bancaires confondues. Le chiffre paraît minime par rapport à la perception du grand public, mais il ne rend pas compte, évidemment, de l'utilisation de structures juridiques logées dans des paradis ou places offshore pour les besoins de certaines transactions. En attendant, trois familles d'activités bancaires sont connues pour avoir des liens avec les paradis fiscaux et centres financiers offshore, y compris en tout bien tout honneur.
· La banque privée. Toutes les grandes banques françaises opèrent dans le domaine de la banque privée, c'est-à-dire de la gestion de fortune pour des clients aisés en France et à l'étranger. Le leader est BNP Paribas, sixième banque privée mondiale avec 141 milliards d'euros d'actifs gérés fin 2008 (dont 56 milliards en France) là où Crédit Agricole gérait plus de 85 milliards et la Société Générale 67 milliards. Gestion privée et institutionnelle de BNP Paribas représentaient 0,9 % du PNB du groupe et 15 % du résultat avant impôt l'an dernier.
Dans le cadre de ce métier, les grandes banques ont développé une présence dans les grandes places de gestion des capitaux dits offshore (détenus par des clients hors de leur pays de résidence) où elles servent une clientèle française et internationale, dans le respect de leur déontologie interne et des lois locales. Certains de ces pays sont toutefois pointés par l'OCDE, à commencer par la Suisse, le premier centre mondial de gestion offshore (voir illustration ci-contre) placée sur la liste grise à cause de l'étanchéité de son secret bancaire, sur le point de s'assouplir sous la pression internationale.
· La banque de financement et d'investissement (BFI). Le passage par des paradis fiscaux est fréquemment utilisé par les BFI dans différents types de montages, mais pour des raisons diverses : optimisation fiscale, comptable ou réglementaire, l'aspect fiscal étant paradoxalement le moins important. L'aspect comptable, en revanche, a permis aux banques de déconsolider leurs véhicules de titrisation (ou " conduits "), en les domiciliant dans des paradis fiscaux, échappant ainsi aux contraintes prudentielles du régulateur. La crise les a, de fait, contraintes à reconsolider ces structures. Enfin, la souplesse réglementaire de certains paradis fiscaux permet aux banques, comme aux fonds alternatifs ou aux réassureurs, de faire très facilement des opérations entrant dans une catégorie très réglementée.
· La gestion d'actifs. L'affaire Maddoff a popularisé le phénomène, nombre d'OPCVM sont domiciliés au Luxembourg, y compris quand les acheteurs sont des clients français suivis en France. Explication : le savoir faire des équipes locales et surtout la réglementation luxembourgeoise, qui facilite la distribution de ces produits à l'international et permet des économies de coûts pour les banques. Les groupes français disposent donc d'équipes sur place. La France représente 6 à 8 % du marché des promoteurs de fonds qui pèse au total 1.600 milliards d'euros d'actifs nets. Par ailleurs, la gestion " alternative " est forte utilisatrice de fonds d'investissements domicilié sur certaines place offshore.
S. R., R. R. ET E. C.

dimanche 4 janvier 2009

Le monopole du Livret A tombe le 1er janvier prochain. Toutes banques pourront alors le distribuer. Pour attirer d'ores et déjà des clients, elles ont mis en place des offres promotionnelles, fort alléchantes pour certaines. Dernières en date, l'offre de ING Direct et celle des Caisses d'Epargne.
La suppression du monopole du livret A et du livret Bleu dès l'an prochain attise la convoitise. La loi de modernisation de l'économie du 23 juillet 2008 permet à tous les établissements de distribuer le Livret A à compter du 1er janvier 2009. Certains d'entre eux ont mis en place une offre produits afin d'inciter les actuels détenteurs de Livrets A à transférer chez eux leurs avoirs et d'attirer les nouveaux clients. La baisse "probable" de la rémunération du 1er février 2009, selon Augustin de Romanet, le directeur général de la Caisse des Dépôts, de la rémunération du Livret A, fixée à 4% net depuis le 1er août 2008, pourrait cependant pénaliser ces nouveaux entrants, les épargnants pouvant profiter dès à présent d'un taux de 4% net dans les réseaux historiques (La Poste, Caisse d'Epargne et Crédit Mutuel), alors qu'ils devront attendre le 1er janvier 2009 pour en bénéficier dans les réseaux "non historiques" et pour un mois seulement (jusqu'au 1er février 2009)...Les caractéristiques du Livret ALe livret A est totalement exonéré d'imposition et de prélèvements sociaux. Il est d'une souplesse absolue : entrée et sortie peuvent se faire à tout moment sans frais. Il a cependant un point faible : on ne peut pas déposer plus que 15.300 euros par livret, mais chacun, enfant ou adulte, peut détenir un livret A. Un couple avec deux enfants peut donc en détenir quatre.ING Direct rémunère à 8% bruts son livret OrangePour toute ouverture d'un Livret A chez ING Direct avant le 31 janvier 2009, ING Direct garantit pendant trois mois du 8% bruts sur le livret Orange pour un montant équivalent à la somme versée sur le livret A lors de son ouverture.Rappelons que le plafond de chaque livret A est de 15.300 eurosL'intérêt de cette offre : placer deux fois le montant maxi du livret A, d'une part à 4% nets et d'autre part à 8% bruts.Fortis lance un compte d'attente rémunéré comme le Livret APour préparer le lancement de son livret A, Fortis propose à ses clients de bénéficier dès à présent d'un compte rémunéré " Spécial Livret A " offrant la même rémunération que le livret A jusqu'à la fin de l'année 2008.Ce compte " Spécial Livret A " bénéficie d'une rémunération de 5,64% bruts (soit 4% nets) pour tout dépôt supérieur à 5 000 euros. Comme le livret A, le compte rémunéré " Spécial Livret A " offre une disponibilité des avoirs à tout moment et un plafond de dépôts de 15 300 euros par livret et par client.L'intérêt de cette offre : le seul avantage c'est le regroupement des comptes chez Fortis Banque. Réservé aux inconditionnels de la maison !Groupama Banque : cotisations gratuites à l'un des deux packages bancaires et une offre " nouveau né "Pour toute ouverture ou tout transfert d'un Livret A, entre le 1er janvier et le 31 décembre 2009, Groupama Banque propose six mois gratuits de cotisations à l'un ou l'autre des deux packages bancaires suivants : Astréa Essentiel ou Astréa 2, soit une économie de 37,20 euros dans le premier cas ou une économie de 51 euros pour la seconde formule.La formule Astréa Essentiel permet une rémunération des liquidités du compte de dépôts de 1,20 à 4% bruts jusqu'à 30.000 eurosLa formule Astréa 2 donne, en plus de la rémunération des liquidités jusqu'à 30.000 euros, la possibilité d'ouvrir un compte sur livret rémunéré à 4,5% bruts jusqu'à 20.000 euros et 2% bruts au delà sans plafond.Une offre naissance s'ajoute : si vous avez des enfants nés entre le 30 juin 2008 et le 31 décembre 2009, Groupama Banque offre, pour toute ouverture d'un Livret A au nom de votre enfant une prime naissance de 30 euros par livret. Le versement de la prime naissance sera effectué dans un délai d'un mois à compter de l'ouverture du Livret A avec un minimum de 15 euros.L'intérêt de cette offre : six mois d'économies sur la cotisation d'un package bancaire et une prime de 30 euros pour les nouveaux nés.AXA Banque : une prime de 40 euros pour chaque réservation AXA Banque propose une offre de réservation du Livret A, valable jusqu'au 31 décembre 2008, qui permet de recevoir consiste une prime de 40 euros pour chaque Livret A ouvert chez AXA Banque, sous réserve d'un solde d'au-moins 150 euros au 28 février 2009. Parrallèlement, le Livret AXA Banque voit sa rémunération passer au taux de 4% bruts dès le 1er euro et pour la totalité de l'encours si celui-ci est supérieur à 15.300 euros. En revanche, un taux de 3,5% bruts est appliqué si le solde est inférieur ou égal à 15.300 euros.L'intérêt de cette offre : la prime de 40 euros et le livret supplémentaire rémunéré à 4% bruts (soit 2,84% nets après prélèvements fiscaux et sociaux).AGF Banque : double le plafond du livret AJusqu'au 31 janvier 2009 le "Livret Atout Avenir" rémunère à 7% bruts (4,97% nets, après déduction de la fiscalité et des prélèvements sociaux libératoires) jusqu'à 15.300 euros par livret (plafond légal du livret A). Au delà de 15.300 euros la rémunération est de 2,75% bruts. Le titulaire du "Livret Atout Avenir" s'engage à ouvrir au plus tard au 31 mars 2009 un livret A chez AGF Banque. En outre, une garantie gratuite apporte une indemnisation égale au maximum à 15.300 euros pour le ou les bénéficiaires désignés en cas de décès accidentel ou d'invalidité totale et définitive accidentelle du titulaire du "Livret Atout Avenir". A partir de 2009, AGF Banque s'engage à ce que le client puisse recevoir une rémunération égale à celle du livret A, mais pour un plafond double à condition que le client investisse 15.300 euros sur le Livret A de AGF Banque et 15.300 euros supplémentaires sur le "Livret Atout Avenir". L'intérêt de cette offre : pouvoir placer deux fois le montant maxi du livret A au même taux de rémunération que le livret A.CIC : jusqu'à 100.000 euros rémunérésA destination de ses clients et prospects, le CIC propose le Livret A Sup. Il est accessible à compter de 15 euros. Jusqu'au plafond du livret A, soit 15.300 euros, sa rémunération est de 5,634% bruts (soit 4% nets). Au delà et jusqu'à 50.000 euros, soit pour 34.700 euros supplémentaires, sa rémunération est de 6% bruts (4,26% nets) du 1er octobre 2008 au 31 décembre 2008. Après capitalisation des intérêts au 31 décembre 2008, le Livret A Sup se transformera automatiquement en un nouveau Livret A Sup comprenant une partie "Livret A pur" (donc soumise à la réglementation du Livret A). Le plafond de versements restera fixé à 50.000 euros, dont :- 15.300 euros seront rémunérés à 4% nets (conformément à la réglementation livret A) ;- 34.700 euros à 4,50% bruts.Signalons, également, que le CIC propose le Livret de Développement Durable Sup sur lequel il est possible de placer jusqu'à 50.000 euros, dont 6.000 rémunérés à 4% nets et 44.000 euros rémunérés à 4,50% bruts.L'intérêt de cette offre : elle permet de bénéficier d'un taux attractif et de placer jusqu'à 100.000 euros par personne.Société Générale : une pré-réservation qui sert 4% netsLes clients qui s'engagent à souscrire un Livret A auprès de la Société Générale bénéficient d'avantages équivalents à ceux du Livret A en ouvrant un Livret Avant-Première Société Générale. C'est un compte sur livret avec une rémunération et un fonctionnement comparables au livret A : même plancher (15 euros) et même plafond que le livret A (15.300 euros), une rémunération nette équivalente à celle du livret A (5,63% bruts, soit 4% nets). Au-delà de 15.300 euros, il est rémunéré au taux du Compte sur Livret Société Générale, soit actuellement, 3,50% bruts sans limite de plafond. Les fonds du Livret Avant-Première seront transférés automatiquement en janvier 2009, dans la limite de 15.300 euros sur le livret A.L'intérêt de cette offre : la rémunération proposée est la même que celle du Livret A, soit 5,63% bruts ou 4% nets.Crédit Agricole Ile-de-France : une offre à 4,01% netsUn livret de pré-réservation du livret A permet d'ores et déjà d'investir entre 15 euros et 15.300 euros au taux de 5,65% bruts (4,01%nets). En janvier 2009, les transferts de ce livret de pré-réservation vers le Livret A du Crédit Agricole Ile -de-France auront lieu automatiquement sans perte d'intérêts.L'intérêt de cette offre : bénéficier actuellement d'une rémunération très légèrement supérieure à celle du livret A.Fortunéo : une prime de 10 à 50 euros pour tout transfert ou ouvertureComme dans la plupart des autres établissements, le Livret A sera disponible chez Fortunéo dès le 1er janvier au taux de 4% net. Pour toute demande d'ouverture ou de transfert d'un Livret A avant le 31 décembre 2008, le courtier en ligne versera une prime calculée sur les sommes portées sur le Livret au 31 mars 2009. Cette prime sera de 10 euros à 50 euros, selon l'encours du Livret (le total des sommes qui y sont portées) : 50 euros pour un encours supérieur à 5.000 euros, 40 euros pour un encours supérieur à 4.000 euros, 30 euros pour un encours supérieur à 3.000 euros, 20 euros pour un encours supérieur à 2.000 euros, 10 euros pour un encours supérieur à 1.000 euros.L'intérêt de cette offre : une prime variable de 10 à 50 euros.BNP Paribas : donne 1% de plus avec une assurance-viePour la réservation de son livret A BNP Paribas propose d'investir dans une assurance vie qui donne une rémunération d'un point de plus que le livret A, soit 5% nets.L'offre A+1 est proposée jusqu'au 31 janvier 2009. Elle permet de profiter d'une rémunération exceptionnelle garantie de 5% dans la limite de 15.300 euros jusqu'à fin 2009 sur le fonds en euros. Le client choisit le contrat BNP Paribas qu'il souhaite : Multiplacements, Multiplacements 2, Multiplacements Avenir, Multiplacements Privilège ou Multiplacements Privilège Plus.La rémunération de 5% est garantie jusqu'à fin 2009. Le client n'est pas obligé d'ouvrir un Livret A, il peut décider de conserver les sommes sur son contrat d'assurance -vie.Précisons que les droits d'entrée sur le contrat d'assurance vie sont offerts pour tout versement initial inférieur ou égal à 15.300 euros.L'intérêt de cette offre : une rémunération supplémentaire de 1% pendant un an maximum. S'ajoute aussi la possibilité de conserver son contrat d'assurance vie.Monabanq : rémunère 5.000 euros à 4% netsLa banque en ligne propose à ses clients une offre d'ouverture d'un livret d'épargne rémunéré à 4% nets jusqu'à 5.000 euros pour les nouveaux versements (pas pour les transferts de compte à compte). Les sommes figurant sur ce livret d'épargne rémunéré seront transférées sur le livret A Monabanq dès 2009.L'intérêt de cette offre : la rémunération de 5.000 euros de liquidités à 4% nets.BRED : propose un compte à terme d'attenteA la BRED, jusque fin 2008, un compte à terme spécial livret A est proposé à 4,75% bruts. Les capitaux disponibles sur ce compte à terme seront automatiquement transférés sur le livret A dès le 15 janvier 2009. Sachez, cependant, qu'en négociant il est possible pour un bon client d'obtenir un peu plus que le taux de 4,75% proposé.L'intérêt de cette offre : la rémunération temporaire de liquidités à 4,75% bruts (soit 3,37% nets).La riposte des établissements traditionnels distributeurs du livret AA l'exception du Crédit Mutuel, les banques qui distribuent aujourd'hui le livret A n'ont pas, pour l'instant, mis en place d'offres de nouveaux livrets ou comptes. Ces établissements sont plutôt sur une stratégie défensive, souhaitant avant tout conserver les livrets actuels de leurs clients. A la Banque Postale, cette stratégie s'est traduite par une campagne marketing avec comme slogan " I love L.A " et un affichage sur le thème "Votre livret A mérite bien plus qu'une banque ". La gestion du livret A est désormais accessible via Internet que le client ait ou non son compte à la Banque Postale. Mais en dehors de ce nouveau service par Internet qui permet même d'effectuer des virements vers des comptes détenus ou non à la Banque Postale, il n'y a pas d'offre de nouveaux produits. Cette tactique a pourtant porté ses fruits. De début janvier 2008 à fin septembre 2008, à la Banque Postale ont été ouverts 260.000 nouveaux livret A pour une collecte nette de plus de 4 milliards d'euros.La Caisse d'Epargne propose à chaque titulaire d'un Livret A ayant versé la somme maximale sur son livret A (15.300 euros) un livret Grand Format qui rémunère actuellement les sommes versées à 5,75% bruts (soit rémunération du livret A de 4% + une prime de 1,75%). Le plafond du livret Grand Format est identique à celui du livret A (15.300 euros). S'ajoute un livret Grand Prix dont le plafond de dépôts est de 50.000 euros et qui rapporte 6,50% bruts jusque fin avril 2009. Mais le taux de rémunération de ce livret varie selon les marchés financiers. Par ailleurs, toutes les caisses régionales n'offrent pas ce livret Grand Prix.Le Crédit Mutuel dispose du Livret Bleu couplé au livret de développement durable (LDD), ce qui permet d'épargner jusqu'à 21.300 euros avec une rémunération de 4% nets, tout en alliant souplesse, disponibilité. Le Crédit Mutuel Nord Europe propose le Livret Fidélité avec un nouveau plafond de 80.000 euros qui offre un taux de 4,75% bruts (3,37% nets). Ce Livret Fidélité est ouvert automatiquement dès que le livret Bleu et le LDD du client sont pleins, ce qui lui donne la possibilité de placer plus de 100 000 euros.Taux nets ou taux bruts : à ne pas confondre !Les offres d'ouverture de nouveaux livrets comportent des indications de taux nets et de taux bruts. Attention, ces offres ne sont pas identiques. Un taux brut est un taux de rémunération qui supporte les prélèvements sociaux et l'imposition, alors qu'un taux net est un taux réel une fois les prélèvements sociaux et l'imposition déduits. En dehors du livret A, les intérêts des livrets ou comptes rémunérés supportent les prélèvements sociaux à hauteur de 11% et ils sont soumis, soit à l'impôt sur le revenu, soit au prélèvement fiscal forfaitaire libératoire au taux de 18% depuis le 1er janvier 2008. Au total, si le contribuable opte pour cette dernière option, la retenue sociale et fiscale est de 29% (11% de prélèvements sociaux + 18 % de prélèvement fiscal forfaitaire libératoire).Dès 2009, les prélèvements sociaux pourraient passer à 12,1% au lieu de 11%Afin de financer le futur RSA, une nouvelle taxe de 1,1% sur les revenus du capital et de l'épargne pourrait être créée à partir du 1er janvier 2009. Cette nouvelle taxe aurait pour effet d'augmenter les prélèvements sociaux à 12,10% au lieu de 11% aujourd'hui. Conséquence directe de cette nouvelle taxe, les rémunérations nettes (après imposition) des placements baisseront.Un rendement final qui dépend de la fiscalité applicablePour calculer en 2008 la rémunération nette après déduction des prélèvements sociaux et de l'imposition forfaitaire au taux de 29%, il suffit de multiplier le taux brut servi par 0,71. Ainsi, une rémunération de 4,5% bruts, donne un taux net de 3,20%, une fois les prélèvements sociaux et l'imposition déduite.Pour calculer en 2009 la rémunération nette après déduction des prélèvements sociaux et de l'imposition forfaitaire au taux de 30,1%, il suffit de multiplier le taux brut servi par 0,699. Ainsi, une rémunération de 4,5% bruts, donne un taux net de 3,15%, une fois les prélèvements sociaux et l'imposition déduite.BERNARD LE COURT - LES ECHOS