mercredi 24 octobre 2012

INFO BANQUES


Des banques seraient intéressées par la reprise de certaines agences ou d'une partie du réseau du Crédit immobilier de France, a déclaré mercredi le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer.
Auditionné par la commission des Finances de l'Assemblée nationale, il a révélé en outre que la Banque de France avait mis en place une assistance de liquidité d'urgence de plus de trois milliards d'euros pour l'établissement au bord de la faillite, qui bénéficie d'un soutien public depuis fin août.
"Je pense, personnellement, d'après les contacts que j'ai eus, qu'un certain nombre d'agences, une partie du réseau commercial (...) pourraient intéresser certaines banques", a-t-il dit.
"Les banques sont prêtes, en tout cas certaines d'entre elles, dans la mesure où elles recruteront, à recruter un certain nombre de gens du CIF", a ajouté Christian Noyer.
Le gouverneur de la banque centrale a défendu devant les députés la décision prise par le gouvernement d'imposer une gestion en extinction de cette petite banque spécialisée dans le crédit immobilier aux ménages modestes qui emploie 2.500 personnes.
Il a indiqué que, pour venir en aide au CIF, la Banque de France avait mis en place une assistance de liquidité d'urgence d'un montant qui atteint aujourd'hui "plus de trois milliards d'euros".
"Nous avons pris en garantie des actifs en collatéral et nous les avons aidés à formater leur garanties en respectant les règles de l'Eurosystème (...) puisque ce sont des montants significatifs", a-t-il encore dit.
Christian Noyer a par ailleurs jugé que la nouvelle banque des collectivités locales qui succédera à Dexia devait être "absolument" mise en place avant la fin janvier pour éviter des "difficultés très graves".
"Il faut absolument que ce soit fait d'ici le mois de janvier, disons avant la fin janvier sinon on aurait vraiment des problèmes sérieux dans le refinancement, sans parler même du développement de l'activité", a-t-il dit lors de la même audition, ajoutant : "C'est déjà très tard, idéalement ça aurait dû être fait plus tôt."
Ce calendrier est sujet à un feu vert de la Commission européenne, alors que les garanties des Etats belge, français et luxembourgeois qui permettent à Dexia de continuer à se financer courent jusqu'à fin janvier. L'exécutif européen s'est notamment opposé à ce que la nouvelle entité puisse encore bénéficier du véhicule de financement de Dexia, DMA.