samedi 1 octobre 2011

Immobilier locatif « Scellier » : la réduction d'impôt passe à 14 % Le taux de la réduction d'impôt passerait à 14 % en 2012, contre 22 % cette année

Le taux de la réduction d'impôt passerait à 14 % en 2012, contre 22 % cette année. Seuls les logements « verts » profiteraient désormais de l'avantage fiscal. Le plafond sera fixé par zone géographique.
Une réduction d'impôt pour les seuls logements « verts »

Le dispositif Scellier est largement remanié. Tout change : les logements éligibles, le taux de la réduction d'impôt et le plafond. C'est en tout cas ce que prévoit le projet de loi de finances pour 2012, qui va faire l'objet du vote des parlementaires _ tout peut donc encore changer. Revue de détails.

Première nouveauté d'importance, l'avantage fiscal sera réservé « exclusivement aux logements neufs bénéficiant du label bâtiment basse consommation 2005 (BBC 2005) et aux logements rénovés , assortis d'un label attestant d'un niveau de performance énergétique exigeant », explique Bercy. En clair, les logements neufs non BBC, ne bénéficieront plus d'aucune réduction d'impôt. Pour les logements de ce type achetés cette année, rappelons que l'avantage est de 13 %. Autre nouveauté : les logements anciens pourront en profiter s'ils font l'objet d'une rénovation « verte », à définir.

dimanche 22 mai 2011

Prêts immobiliers :la hausse des taux ralentit

Les taux des crédits immobiliers ont gagné entre 0,05 % et 0,25 % selon les durées et les région. Les banques continuent d'appliquer à leurs tarifs une faible marge.


Au plan régional, le Sud-Ouest et l'Ouest affichent une grille tarifaire très compétitive avec un taux de seulement 4,05% sur quinze ans. Pour un prêt accordé sur vingt ans, le Sud -Ouest propose des tarifs sur la base d'un taux nominal de 4,25 %Entre la mi-avril et la mi-mai, les taux fixes de crédit immobilier ont progressé de 0,05% à 0,25%, selon les durées et les régions, d'après le dernier baromètre régional. Pour un financement sur quinze ans, le taux nominal (hors assurance) se maintient -comme le mois dernier -à 4,05%. Mais pour un financement immobilier octroyé sur vingt ans, il s'élève en moyenne à 4,30% contre 4,25 % un mois plus tôt.

samedi 19 mars 2011

13 banques privées au banc d'essai

En gestion de fortune, chaque maison à sa spécialité. Notre tableau synthétique de l'offre, des services et des prix de 13 banques privées.

Selon Bain & Company, 1,9 million de ménages détiennent plus de 150 000 euros d'actifs financiers. Parmi eux 1,1 million disposent de 150 000 à 500 000 euros et 200 000 de plus d'un million d'euros. La plupart se contentent de prestations bancaires classiques, dont ils sont rarement satisfaits : les conseillers des grands réseaux, qui administrent chacun plus de 400 clients, n'ont guère de temps à consacrer aux besoins spécifiques des foyers aisés.


Pour éviter de voir cette manne de clients « haut de gamme » fuir vers des spécialistes comme Rothschild, les grands réseaux ont créé depuis la fin des années 1990 des filiales dédiées (Société Générale Private Banking en 1997, BNP Paribas Wealth Management en 2000, LCL Banque Privée depuis 2007 ou Crédit Agricole Banque Privée depuis 2009, au déploiement variable selon les caisses). Avec 250 000 euros (Bnp Paribas) ou 300 000 euros (LCL) d'actifs financiers à confier, on peut désormais bénéficier dans certains établissements de lieux d'accueils dédiés et de conseillers dits « patrimoniaux » (aussi appelés « banquiers privés »), plus chevronnés et surtout, moins surchargés.

Du moins en théorie ... Ces derniers gèrent tout de même 200 à 320 comptes selon les maisons (chiffres ci-contre). Pour avoir droit au tapis rouge et aux prestations sur mesure, il faut en fait être éligible aux cellules plus select de « gestion de fortune », accessibles au delà d'un million d'euros (4 millions chez LCL, 5 millions chez Bnp Paribas). Ou opter pour un établissement au ticket d'entrée directement élevé (1 million d'euros chez Société Générale Private Banking, Neuflize OBC, HSBC*, Pictet ou la BGPI, 3 millions chez Rothschild & Cie). Là, les banquiers ne sont responsables que de 150 relations familiales en moyenne. Prudence : leurs effectifs varient beaucoup selon les boutiques (comparez les ratios de prise en charge des clients grâce aux éléments du tableau ci-dessus).


Où trouver les meilleures solutions sur mesure ?
Chef d'entreprise, immobilier haut de gamme ou gestion financière haute couture. chaque maison a sa spécialité. une fois vos besoins définis, il suffit de choisir le bon établissement. A lire, dans notre article« Où trouver les meilleures solutions sur mesure ».

Tapis rouge

Si vous avez besoin de conseils pour structurer votre patrimoine (allocation d'actifs, assurance-vie, immobilier, SCI, holding, etc), ordonner votre situation familiale ou fiscale (régime matrimonial, donations, patrimoine international, etc), il vous faudra faire appel à des experts juridiques et fiscaux. Ces derniers, baptisés « ingénieurs patrimoniaux « -anciens notaires ou avocats dans l'idéal -épaulent dans chaque établissement les banquiers privés pour les questions techniques. Parmi les équipes les plus disponibles, celles de Rothschild & Cie (20 ingénieurs pour 600 familles contre 25 chez BNP Paribas pour 130 000 clients « privés » et 1 000 familles en gestion de fortune). Lors du rendez -vous de prise de contact, vous rencontrerez probablement un de ces ingénieurs. Souvent, celui-ci réalisera ensuite une étude patrimoniale. Si ce panorama n'est pas bien ficelé, fuyez. S'il est sérieux, renseignez-vous sur le suivi ultérieur : vous êtes en droit d'attendre un bilan annuel complet et des études ciblées pour des problématiques précises (pour étudier les effets d'une donation partage ou pour créer une SCI, etc). Vérifiez aussi que la maison peut vous assister pour des déclarations d'impôts complexes, par exemple si l'articulation des revenus et des déficits fonciers reste un peu obscure à vos yeux.

Une gestion sous mandat haute couture

Le coeur de l'offre des banques privées demeure la gestion « sous mandat » : vous déléguez les arbitrages sur un portefeuille donné avec des objectifs et un profil de risque précis. Entre 50 000 et 250 000 euros, on vous propose des solutions standardisées (arbitrages trimestriels automatiques, fonds « maison » prédominants, etc). Les performances peuvent être bonnes, mais tous les portefeuilles se ressemblent et joindre le gérant se révèle mission impossible. Pour une gestion sur mesure, il faut souvent mettre sur la table près d'un million d'euros (500 000 euros chez Barclays, 750 000 euros à la Banque privée 1818 et à la Société Générale). « Vous pourrez alors insister pour investir dans une société qui vous tient à coeur, mettre l'accent sur un secteur, et bien sûr, exiger une large palette de supports (fonds, obligations, fonds structurés) », détaille Laurent Joly, directeur mondial de l'ingénierie patrimoniale chez Société Générale Private Banking.

* L'établissement pourrait relever son seuil à 3 millions d'euros d'ici quelques mois.

samedi 29 janvier 2011

ASSURANCE VIE

Le Sénat propose de prélever 20.000 euros sur le patrimoine des personnes âgées aisées pour mieux prendre en charge la dépendance de ceux qui en ont le plus besoin.

Il faut recourir au patrimoine des personnes âgées après leur décès pour financer la prise en charge de la dépendance, à condition que cela résulte d'un choix clair et ex ante du bénéficiaire. C'est la position de la mission d'information du Sénat sur la dépendance, qui a examiné hier son rapport final. Il alimentera la réflexion des groupes de travail mis en place par le gouvernement afin de préparer la réforme, promise pour l'automne. Les sénateurs explorent différentes pistes afin d'améliorer l'aide aux personnes dépendantes. « Pour faire face aux besoins, il faudra dégager des ressources », souligne Alain Vasselle, rapporteur UMP de la mission.

L'idée serait de prélever une fraction du patrimoine des personnes âgées les plus aisées lorsqu'elles touchent l'allocation personnalisée d'autonomie (APA), principale prestation de prise en charge de la dépendance. La personne aurait le choix entre deux solutions au moment où elle devient dépendante. Si elle souhaite transmettre l'intégralité de son patrimoine à ses héritiers, elle ne toucherait que la moitié de l'APA. Si elle veut bénéficier de l'allocation à 100 %, on prélèverait 20.000 euros au maximum après son décès sur son patrimoine, au-delà d'un seuil compris entre 150.000 et 200.000 euros.
« Ce gage sur patrimoine permettrait d'économiser 800 millions d'euros par an au moins, une somme qu'on redéploierait vers les personnes qui en ont le plus besoin », argumente Alain Vasselle. L'APA coûte plus de 5 milliards. Conscients que cette proposition est controversée, les sénateurs soulignent que l'APA resterait universelle, que le gage ne concernerait pas les résidents des maisons de retraite et qu'il resterait limité, puisqu'il représenterait au plus 15 % de la succession. La mesure concernerait néanmoins une large population : plus du tiers des allocataires jouissent d'un patrimoine de plus de 200.000 euros.
Une grande partie de la majorité parlementaire défend cette proposition. « C'est inéluctable », estime Jean-Jacques Jégou, vice-président centriste de la mission sénatoriale. A l'Assemblée, la députée UMP Valérie Rosso-Debord faisait la même proposition en juin. La gauche, elle, y est majoritairement hostile.« La plupart des personnes âgées concernées ne voudront pas qu'on touche à leur patrimoine et verront leur aide réduite de moitié », redoute Bernard Cazeau, vice-président socialiste de la mission. Quant au gouvernement, il ne s'est pas encore prononcé, mais il hésite face aux levées de boucliers prévisibles.
Assurances privées

Le rapport estime qu'il faut aussi développer le recours volontaire aux assurances privées. Hostile à une couverture obligatoire, la mission propose une aide publique à la souscription d'une assurance pour les plus démunis. Elle veut faciliter la réorientation de l'assurance-vie et de l'épargne-retraite vers la dépendance. Autre axe de réflexion : l'inclusion de la garantie dépendance dans les complémentaires santé.
Quant à l'idée d'aligner le taux de CSG des retraités sur celui des actifs, « la question ne peut être abordée que dans le cadre d'une réflexion plus globale sur les dépenses fiscales en faveur des personnes âgées », juge Alain Vasselle. La création une deuxième journée de solidarité mérite en revanche d'être étudiée, de même que l'élargissement de l'assiette de la contribution solidarité autonomie.